ou Polonais qui vécurent en France ou vice-versa
Sommaire:
1. Croissants
2. Baba au rhum
8. Marie Curie
11. Frédéric Chopin
12. Napoléon I
-- Les croissants: Le croissant a été inventé en 1683 par le Polonais Kulyeziski.
La ville avait été assiégée par l'immense armée turque de Kara Mustafa. Les Viennois affamés avaient été secourus par les armées Polonaise et Allemande sous le commandement du roi de Pologne Jean III Sobieski. Kulyeziski ayant pris une part décisive à la victoire finale (bataille du Kahlenberg - cliquez pour en savoir plus ), on lui donna des stocks de café abandonnés par l'armée turque ainsi que l'autorisation d'ouvrir un café à Vienne. Ce qu'il fit. Et pour accompagner le café, il commanda à un boulanger des petits pains briochés en forme de croissant (l'étandard de l'Empire ottoman était décoré d'un croissant), pour commémorer la victoire sur les Turcs. Le succès fut immédiat.
-- Le baba au rhum: fervent lecteur des "Mille et une nuits", le roi de Pologne Stanislas Leszczynski inventa le baba au rhum et l'appela ainsi en l'honneur de son héros préféré - Ali Baba.
-- Stanislas 1er Leszczynski: (Lwow - auj Lvov -, 1677 - Lunéville 1766). Roi de Pologne en titre de 1704 à 1766, en fait de 1704 à 1709 et de 1733 à 1736. Beau-père du roi de France Louis XV, il dut abdiquer à l'issue de la guerre de Succession de Pologne (1733-1738) et reçu le Barrois et la Lorraine (1738). Il embellit ses capitales: Nancy, Lunéville. Cliquez ici pour en savoir plus
D'après le "Petit Larousse illustré"
-- Marie Leszczynska: (Wroclaw 1703 - Versailles 1768). Reine de France. Fille du roi de Pologne Stanislas Leszczynski, elle épousa en 1725 le roi de France Louis XV et lui donna dix enfants.
D'après le "Petit Larousse illustré"
-- Poniatowski, Jozef (prince): prince, maréchal de France (7.05.1763, Vienne - 19.10.1813, Leipzig). Lieutenant-colonel de l'armée autrichienne (1786); aide de camp de l'empereur pendant la guerre austro-turque; général-major et organisateur de l'armée polonaise puis commandant de la IVème division (1789); commandant en chef des armée polonaises (1791). Pendant la guerre polono-russe en 1792 il commande à Polonno et gagne la bataille de Zielence. En 1794, il se bat sous les ordres de Kosciuszko et pendant la défense de Varsovie commande le secteur nord de la défense de Powazki. Après la défaite de l'insurrection de Kosciuszko, le tsar Paul 1er le nomme lieutenant-général de la cavalerie et commandant du régiment de Kazan, tandis que le roi de Prusse Frédéric-Guillaume lui décerne les plus hautes distinctions prussiennes. En décembre 1806, à la suite de négociations avec Murat, il se place du côté de Napoléon Ier. Ministre de la Guerre et commandant en chef du grand-duché de Varsovie (1807). Il dirige lui-même les forces polonaises dans la guerre contre l'Autriche. Il participe à la campagne de Russie (1812) et aux combats de Saxe (1813). Le 15 octobre 1813 Napoléon le fait maréchal de France (c'est la première fois qu'un étranger obitent dans l'armée française une nomination à un niveau si élevé). Quatre jours plus tard, plusieurs fois blessé, il se noie dans l'Elster. Son nom figure sur l'arc de triomphe de l'Etoile à Paris et sa statue est placée dans une niche sur le mur extérieur du Louvre du côté de la rue Rivoli.
Mort du prince Jozef Poniatowski à la bataille de Leipzig (par January Suchodolski)
-- "Saoul comme un Polonais": il est fort peu connu que cette expression, très péjorative, trouve son origine dans un évènement glorieux.
En effet, en novembre 1808 les forces françaises sont arrêtés au col de Somosierra, dernier bastion espagnol sur la route de Madrid, défendu par 8000 hommes avec 20 canons.
Après plusieurs attaques infructueuses, Napoléon décide d'y envoyer les chevaux-légers polonais de la Garde, au nombre de 150, sous les ordres de Jan Kozietulski. Au bout de quelques minutes de combat les Espagnols sont défaits.
Napoléon, admiratif, aurait alors dit: "Il faut être saoul comme un Polonais pour accomplir celà".
Une autre version dit que les maréchaux français, voulant minimiser le rôle des Polonais, indiquaient que ceux-ci étaient ivres. Napoléon leur aurait alors répondu: "Et bien la prochaine fois messieurs, soyez saouls comme des Polonais".
La charge des lanciers polonais à Somosierra (par Wojciech Kossak)
-- Stéphane Du Chateau: (Solwyczcqodzk, Russie, Sibérie 1908 - Paris, France 1999). Stéphane Du Chateau appartenait à une famille franco-polonaise (son ancêtre était officier dans l'armée de Napoléon Ier et s'est établi en Pologne). Son nom est attaché au développement de nombreux procédés constructifs de structures spatiales en acier. Il étudie l'architecture à l'Ecole polytechnique de Lwow (aujourd'hui Lvov), puis, après avoir participé à la guerre de 1939-1945 (il combattu en Pologne en 1939 et en France en 1940 avant d'être fait prisonnier par les Allemands), il complète sa formation à l'Institut d'Urbanisme de Paris, pour la conclure à la Polish School of Architecture de Londres
Concepteur né, Stéphane Du Chateau n'oublie jamais que la structure est au service de l'architecture. Sa carrière commence par l'élaboration de projets d'architecture dans le cadre de la reconstruction de la ville de Caen. Il s'intéresse à la construction tubulaire, jusque-là réservée à la confection des échafaudages. Il s'associe alors avec Paul Bandow pour créer la société Tubetal; projets, études et essais se succèdent et finissent par donner sa crédibilité à l'utilisation du tube soudé en construction. Son sens de la géométrie, sa connaissance quasi intuitive du comportement des structures lui permettent dans un premier temps de mettre en évidence le gain de rigidité apporté par une structure spatiale et non pas plane. L'idée de la "tridirectionnelle" trouve sa concrétisation dans la réalisation de la coupole de Grandval, pour laquelle il met au point un noeud d'assemblage en acier moulé. La "tridirectionnelle SDC" devient le premier système de construction de structures en acier; il sera suivi de plusieurs autres: Pyramitec, Tridimatec, Unibat, Sphérobat sont les principaux, le dernier concernant les systèmes en aluminium. Près de 250 projets figurent dans la liste des réalisationss de Du Chateau, parmi lesquelles la piscine du Stade français de Boulogne (1962), celle de Drancy (1968), l'église Saint-Jean-Baptiste à Chartres-Rechèvres (1960-1962) mais aussi la tour du Crédit Lyonnais à Lyon (où il a conçu la pyramide au sommet, 1981), la maison de la culture à Meshed (1978), ou encore l'aéroport de Baltimore (1979) et la mosquée de Casablanca (1991). cliquez ici pour plus de détails
-- Marie Curie (née Sklodowska): (Varsovie 1867 - près de Sallanches 1934). Elle épousa Pierre Curie en 1895. Première femme à être titulaire d'une chaire en Sorbonne, elle découvrit la radioactivité du thorium et isola le radium et le polonium. Elle est inhumée au Panthéon, aux côtés de son mari. (Prix Nobel de physique 1903 , de chimie 1911).
D'après le "Petit Larousse Illustré"
Tombeau de Pierre et Marie Curie au Panthéon (photo Christophe Zacharz)
-- Charles de Gaulle: Une statue d'une hauteur de 3,82m a été inaugurée sur la place Charles de Gaulle à Varsovie.
Pour les Français, de Gaulle est un héros national, mais qui est-il pour les Polonais?
Tout d'abord le général a combattu arme à la main pour l'indépendance polonaise! En 1920 de Gaulle était responsable de la formation des officiers polonais et quand la guerre russo-polonaise éclata, il alla au front avec eux. A l'issue de la Seconde Guerre Mondiale il fut l'un des seuls chefs d'Etats occidentaux qui refusa de reconnaître le régime installé en Pologne par Staline. Il y a quelques années encore, la visite du général en 1967 était vive dans la mémoire des Polonais. Il essaya de convaincre Wladyslaw Gomulka (premier secrétaire du Parti Ouvrier Unifié Polonais à l'époque) de mener une politique plus indépendante vis-à-vis de l'URSS.
Il raffolait jusqu'à la fin de ses jours des gâteaux cuîts par la pâtisserie A. Blikle de Varsovie.
-- Tadeusz Kościuszko: (1746-1817). Issue d'une famille de la petite noblesse polonaise, Tadeusz Kościuszko fit des études militaires en Pologne avant de partir en France où il étudia à l'Ecole des Beaux-Arts et, en tant qu'auditeur libre, à l'Ecole Militaire. Après un court séjour en Pologne et en Saxe il revint en France où il apprit qu'éclata la guerre d'indépendance américaine et s'engagea aux côtés de George Washington et fut nommé ingénieur en chef de la Continental Army. A son retour en Pologne il devint général en chef de l'armée polonaise en guerre contre la Russie. En dépit de ses victoires, la Pologne perdit finalement son indépendance en 1795. Il est à noter qu'en 1792 l'Assemblée Constituante octroya à Kościuszko le titre de citoyen français honoraire. Il ne fit toutefois pas confiance à Napoléon I et refusa de participer aux régiments polonais qui le soutenaient.
Tadeusz Kościuszko (par Juliusz Kossak)
-- Frédéric Chopin (1810 - 1849). Né en Pologne de mère polonaise et de père français, il apparut rapidement comme un enfant prodige en musique. Il fit ses études au Conservatoire de Varsovie et en 1831 il partit pour Vienne puis pour Paris. Vers 1838 il devint, grâce à la renommée que lui a apportée sa musique, une grande figure dans la société parisienne. Il eut une liaison passionnée avec George Sand et fut ami avec notemment Eugène Delacroix, Hector Berlioz et Franz Liszt. Il est mort de tuberculose et est enterré au cimetierre du Père Lachaise mais à sa demande son coeur a été transporté en Pologne où il repose en l'église Sainte-Croix à Varsovie.
Frédéric Chopin par Eugène Delacroix (Musée du Louvre - photo Christophe Zacharz)
-- Napoléon I (1769 - 1821). L'Empereur des Français, qui a eu une longue liaison amoureuse avec la comtesse Maria Walewska (qui lui donna un fils qui aura été ministre des affaires étrangères de la France sous Napoléon III), recréa en partie la Pologne (qui avait perdu son indépendance en 1795) en créant le Grand-Duché de Varsovie. De nombreux régiments polonais firent partie de la Grande Armée et l'armée du grand-duché prit part notemment à la campagne de 1809 et à la campagne de Russie où, lors de la retraite, elle assura l'arrière-garde chargé de protéger ladite retraite.
Feuilles de Saule de l'île Ste-Hélène et cheveux de Napoléon (Musée de l'Armée Polonaise à Varsovie - photo Michel Zacharz)
Etandard tricolore "l'Empereur Napoléon au Régiment polonais - Musée de l'Armée Polonaise à Varsovie (photo Michel Zacharz)
Dernière actualisation: le 27.08.2008, cette rubrique sera actualisée.